PROJETS

Education

Des réalités plurielles et des histoires singulières.

Famille

Des dynamiques structurantes à saisir et à comprendre.

Santé

Saisir les dimensions non médicales de la santé.

Genre

L’égalité homme femme, un principe pour une gestion équitable des ressources.

Programme d'appui au développement de l'éducation au Sénégal : Riposte et Résilience face à la Covid-19
Volet « recherche-action » (PADES-RR) 

L’apparition inédite de la Covid-19 a donné lieu à des mesures exceptionnelles conduisant à la fermeture des établissements scolaires dès le 16 mars 2020. Ceci pose le problème de la continuité des enseignements et apprentissages. Ainsi, pour assurer la poursuite des activités pédagogiques et rendre le système éducatif plus apte à faire face à d’éventuelles crises, le Ministère de l’Éducation nationale (MEN), avec le financement du Partenariat Mondial pour l’Éducation (PME), a mis en place un plan de riposte résilience du sous-secteur de l’éducation de base. C’est dans ce cadre qu’il a été prévu une recherche-action. Cette recherche, troisième volet de ce plan de riposte, vise à documenter la diversité des situations d’intervention et d’éclairer ou de permettre d’ajuster les interventions des décideurs. Ce projet avait démarré en septembre 2020 pour une durée de 18 mois.

L’objectif principal de cette recherche-action était d’accompagner la mise en oeuvre du plan riposte du Ministère de l’Éducation nationale du Sénégal en lui fournissant des éléments de connaissances pour l’action et en analysant de façon continue l’adéquation des interventions au regard des objectifs préalablement identifiés. Avec un dispositif flexible de recherche et en suivant régulièrement les différentes initiatives et actions du MEN, il nous a été possible de produire des analyses situationnelles pour documenter les réalisations et les blocages éventuels afin de faciliter la mise en oeuvre du programme ministériel de riposte.

Ce volet recherche-action était conduit par l’Institut Éducation, Famille, Santé et Genre (IEFSG) autant pour la centralisation des données d’observation que pour leur traitement, l’analyse et le partage avec l’administration scolaire et au-delà. 

Le projet Thiellal (« santé » en pulaar)

Ce projet est mis en œuvre par Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF), l’ONG Solidarité thérapeutique et initiatives pour la santé (Solthis) et le Comité d’Appui et de Soutien au Développement Economique et Social (CASADES) en partenariat avec l’Institut Éducation, Famille, Santé et Genre (IEFSG). Il s’est déroulé dans la ville de Vélingara (région de Kolda) et dans 4 communes de son département (Ouassadou, Pakour, Paroumba et Linkering). Le but est d’opérationnaliser le concept « One Health » autour de la santé humaine, animale et environnementale. Financé par l’Agence Française de Développement, le projet a démarré en mars 2021 pour une durée de 3 ans.

L’objectif général est de contribuer au renforcement du pouvoir d’agir des communautés et des acteur-rice-s en santé humaine, animale et environnementale pour leur permettre d’identifier et d’agir sur les déterminants « One Health » à l’échelle du territoire en vue d’une transition agro-écologiques et d’une meilleure santé des populations, des animaux et de l’environnement. Le champ d’intervention du projet est centré sur les risques et les usages des produits chimiques (pesticides à usage agricoles, médicaments humains et vétérinaires, en particulier antibiotiques et antiparasitaires). L’utilisation de produits chimiques est particulièrement importante dans la région de Kolda en Casamance, ciblée par le projet. Cette région qui est frontalière entre les deux Guinée et la Gambie, est une zone de production cotonnière à forte consommation de produits chimiques, et caractérisée par d’importantes circulations de populations et d’animaux. Le département de Vélingara, considéré comme l’un des plus pauvres du Sénégal est identifié par les autorités sénégalaises comme un département sentinelle. Les produits chimiques souvent mal utilisés et recyclés (en particulier les pesticides et insecticides coton, mais aussi les antibiotiques en santé humaine et animale) sont des facteurs de toxicité et de pollution peu documentés.

L’intervention promue s’inscrit dans une logique d’innovation qui consiste à adopter une démarche à la fois participative et intégrative d’une large diversité acteur-rice-s locaux-ales de différents secteurs (agriculture, élevage, médecine humaine et animale, environnement) à l’échelle du territoire pour permettre de faire émerger, prioriser puis traiter durablement les problématiques de santé de la communauté, surtout liées aux produits chimiques. 

Accès à l’école et autonomisation des filles en situation de travail précoce au Sénégal :
mesurer et évaluer les processus de changement social (ECAFIT)

Ce projet, déroulé à Ziguinchor, était l’occasion de réfléchir sur les processus d’autonomisation des filles prises en charge dans un dispositif de soutien et sur leur devenir. Malgré d’importants progrès réalisés en matière de parité filles-garçons dans l’accès et le maintien au système scolaire en Afrique ces dernières décennies, les inégalités persistent, retenant l’attention des instances décisionnelles nationales des pays concernés et des institutions internationales. En ligne avec les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, la recherche scientifique se doit d’appuyer des projets novateurs qui tiennent compte des contextes sociaux, économiques et culturels des pays concernés. Le travail précoce des jeunes, en particulier des filles, rémunérateur ou domestique, est présenté comme étant l’une des principales causes de la marginalisation des filles du système scolaire sur le continent. Or, dans un contexte de précarité économique chronique, ce travail est perçu comme essentiel à la survie de certaines familles. C’est dans ce contexte que l’ONG Futur au Présent (FAP) à Ziguinchor au Sénégal a mis en place un dispositif, la Maison de l’Éducation (MDE) dont le mandat consiste à sortir les filles du travail précoce, les (re)scolariser et, grâce à des activités parascolaires complémentaires aux apprentissages scolaires conventionnels, leur fournir des compétences additionnelles afin de favoriser leur autonomisation dans leur future vie de femmes. Le présent projet prend s’appuie sur ce programme afin d’analyser les effets de pédagogies alternatives sur les parcours scolaires, professionnels et familiaux des filles et adolescentes qui y participent. Pour ce faire, l’analyse de données existantes et de nouvelles données complémentaires collectées dans le cadre du projet sera réalisée par un partenariat international constitué depuis 2017. Les résultats conduiront à une réflexion innovante et critique face aux modèles éducatifs existant en Afrique en vue de la formalisation d’un projet de recherche comparatif de plus grande envergure. La stratégie de mobilisation des connaissances mise en place aura pour objectifs de diffuser les résultats à un public élargi et diversifié et de sensibiliser et former étudiants, chercheurs et praticiens à ces pédagogies et techniques d’analyse.

Projet SAhel, FInancement de la REcherche (SAFIRE)

Ce projet de recherche s’inscrit dans l’étude des liens entre des leviers financiers internationaux et les systèmes d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation dans la zone sahélienne. Cela permet notamment de mieux comprendre les ressources individuelles et collectives, les types d’acteurs, leurs stratégies et réseaux qui portent la recherche scientifique, en ciblant les sciences sociales (histoire, anthropologie, économie, démographie, sociologie…) et des sciences naturelles et exactes actives dans les 6 pays du projet (en particulier les sciences biomédicales, et les sciences autour de l’agriculture et l’environnement …). 

Projet « Jeune Équipe Associée à l’IRD (JEAI) »
« Réajustements de l’école et adaptations des familles aux situations post-crises au Sénégal (CREAF) »

Une JEAI est une équipe de recherche constituée d’au moins trois chercheurs du Sud, implantée dans un pays du Sud, associée à une unité de recherche de l’IRD, sur une thématique de recherche liée aux grands enjeux planétaires et concourant aux Objectifs du Développement Durable. Cette JEAI, coordonnée par Pr. Fatoumata HANE de l’UASZ avec comme correspondante de l’IRD, Dr Valérie DELAUNAY du Laboratoire Population – Environnement – Développement (LPED) de Marseille, permettra de travailler à la capitalisation des résultats de recherche sur les expériences réussies des mobilisations familiales et communautaires pendant la Covid19 et dans l’histoire du conflit en Casamance. En effet, la mobilisation des connaissances accumulées pendant une crise permet de savoir comment les acteurs l’ont traversé et sans doute de faire de cet épisode une expérience valorisable. Nos récents travaux sur les formes de résilience de l’école sénégalaise et les formes de mobilisation communautaire en faveur de l’éducation nous conduisent à réfléchir sur les transformations structurelles des institutions sociales post crise. Les principaux objectifs de ce projet de recherche sont, d’une part, d’apprécier et de qualifier les effets des crises sur les dynamiques familiales et les ajustements de l’école et, d’autre part, d’analyser les ressorts des action s individuelles et collectives face aux risques de résurgence des crises, qu’elles soient sanitaires, politiques, environnementales ou découlant d’un conflit armé. Il s’agira d’interroger les mécanismes qui entrainent le renforcement des inégalités sociales et des disparités territoriales.