APPEL A PROJET

Education

Des réalités plurielles et des histoires singulières.

Famille

Des dynamiques structurantes à saisir et à comprendre.

Santé

Saisir les dimensions non médicales de la santé.

Genre

L’égalité homme femme, un principe pour une gestion équitable des ressources.


 

Termes De Référence

Formation de 20 acteurs sur la prévention des MGF, l’identification des victimes silencieuses et la dénonciation

    I. Contexte et Justification
Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) se caractérisent par l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins réalisée pour des raisons non médicales. Cette intervention est le plus souvent pratiquée par des praticien(ne)s traditionnels sur des filles entre l’enfance et l’âge de 15 ans. Dans de nombreuses cultures, les mutilations sont considérées comme une condition préalable au mariage, mais aussi perçues comme un moyen efficace de contrôler la sexualité des femmes et des filles. Les mutilations constituent un risque pour la santé reproductive de même qu’une violation des droits humains dont les conséquences à court et à long terme sur la vie des femmes et des filles sont dévastatrices. Ces conséquences revêtent la forme de douleur, de choc, d’infections et de complications durant l’accouchement (tant pour la mère que pour l’enfant), de problèmes gynécologiques à long terme (par exemple, la fistule), de conséquences psychologiques et de décès. Les MGF sont pratiquées dans de nombreux contextes culturels, avec d’importantes différences en termes d’âge auquel l’excision est pratiquée, d’étendue de l’excision, d’environnement dans lequel l’intervention a lieu et de rites associés à celle-ci.
Des données récentes de l’UNFPA estiment qu’environ 68 millions de filles seront à risque de MGF d’ici 2030, si les niveaux d’intervention actuels restent en place. Pour l’Afrique
subsaharienne, ce nombre représente 50 millions de filles à risque. Au Sénégal, le taux de mutilations génitales reste supérieur à 25%.
La pratique est récurrente dans les régions du sud dont Ziguinchor ou le pourcentage de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans de l’ethnie diolas ayant subi des MGF est estimé à 68%i. La pratique est traditionnellement bannie dans le département de Oussouye chez les Diola Kassa mais reste récurrente dans le Bignona et Ziguinchor. Cette situation requière de multiplier les interventions au niveau communautaire dans le but d’éradiquer la pratique. Le présent projet financé par l’Agence Catalane de Coopération au Développement entre dans ce cadre . Parmi les initiatives développées figurent la mise en place d’un dispositif communautaire d’acteurs en charge du signalement des initiatives individuelles ou collectives de MGF. Pour former les acteurs de ce dispositif, le présent appel à candidature est lancé pour la sélection d’un formateur sur la prévention des MGF, l’identification des victimes silencieuses et le signalement.

 

    II. Méthodologie
La formation des acteurs sera faite par un prestataire sélectionné à la suite de cet appel à candidature.
Le formateur définira sa méthodologie de mise en oeuvre sur la base en tenant compte de la spécificité de la cible constituée des acteurs communautaires (imams, chef de village, Badiénu gox, jeunes hommes et femmes leaders…).
Une proposition méthodologique claire et détaillé est attendue des candidats soumissionnaires du présent appel d’offres.

 

III. Taches et profil du consultant (e)
La mission du consultant (e) consistera à former 20 acteurs communautaires membre du dispositif de dénonciation des MGF en milieu communautaire. Cette formation qui se déroulera sur 2 jours devra leur permettre de mieux connaitre les MGF et de les prévenir dans leur communauté respective.
De ce fait, le consultant devra :
➢ Étudier la commande, proposer la méthodologie et le contenu de la formation ;
➢ Faire valider sa proposition par la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance ;
➢ Former les acteurs bénéficiaires ;
➢ Mettre à la disposition de bénéficiaires le contenu de la formation et les supports ;
➢Rédiger un rapport de formation.
Le consultant formateur doit avoir :
✓ Avoir au minimum Bac+5 en sciences sociales, sciences du comportement ;
✓ Avoir une connaissance spécifique et expérience avérée sur les violences basées sur le genre particulièrement les Mutilations génitales féminines ;
✓ Avoir une maitrise des langues locales
✓ Avoir une excellente capacité de communication orale
✓ Une bonne connaissance des réalités socio-communautaires.


   IV. Durée et lieu de la mission
La durée de la prestation est de quatre (4) jours à compter de la signature du contrat, soit deux jours de formation et deux jours pour la préparation et le rapportage. Le calendrier de mise en oeuvre sera validé d’un commun accord avec le personnel de la PFPC.


    V. Dossier de Candidature
Cette consultation est ouverte aux personnes intéressées ayant le profil recherché. Pour soumettre sa candidature, le postulant devra déposer une offre technique et une offre financière.
L’offre technique doit comprendre :
• Une lettre de motivation démontrant l’intérêt pour cette consultation et une adéquation entre le profil et les qualifications de la candidature avec le présent terme de référence ;
• Un curriculum vitae détaillé avec référence ;
• Une proposition méthodologique approfondissant ces termes de référence.
L’offre financière
Le consultant(e) devra fournir une note financière détaillée incluant tous les frais pour compléter l’ensemble de la prestation.
Le consultant(e) sera sélectionné(e) sur la base du rapport qualité/prix de sa proposition. Il devra après sélection conclure un contrat de prestation de services avec le bureau de la PFPC.


    VI. Dépôt des candidatures :
Les candidat(e)s intéressé(e)s peuvent faire parvenir leurs offres sous plis fermé au siège de la PFPC à l’adresse suivante : Kobiten lot 40A, Ziguinchor, BP 114 ; ou par mail à l’adresse ci-après : plateforme_femmes_casamance@yahoo.fr (objet : candidature pour la sélection d’un formateur sur les MGF, la prévention et le signalement des cas).
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 19 juin 2023 à 8h délai de rigueur. Seul(e) le candidat/ la candidate retenu(e) sera contacté(e).

 


i Mutilations génitales féminines au Sénégal : Bilan d’une étude statistique